Fête savoyarde

Aujourd’hui, le soleil boude. Nous décidons donc d’aller passer un moment à la fête savoyarde organisée au village. Retour au local après les excès de la mondialisation Neymar. Les costumes traditionnels sont de sortie, accompagnés par un talentueux accordéoniste sans oublier l’incontournable groupe de cor des Alpes. Ils ont un indéniable lien de parenté avec les costumes bavarois et tyroliens.

Les bénévoles sont affairés pour servir le repas savoyard : au menu, une savoureuse polenta accompagnée de diots, un repas copieux, solide comme la montagne. L’assiette en plastique est compartimentée et les mets y arrivent militairement : compartiment 1 melon/jambon de pays, compartiment 2 diot/lard/polenta, compartiment 3 tomme, compartiment 4 framboisier… et au suivant compartiment 1…

Il y a quelque chose qui cloche. La nourriture n’est pas vraiment à la hauteur de celle des Hütte autrichiennes. Il faut dire que la barre est haute. Le folklore local semble désincarné. Les stands proposent de la charcuterie locale comme des hand-spinners. Ils sont manifestement tenus par des professionnels des fêtes de village qui vont l’été de station en station au gré des manifestations organisées par les offices du tourisme. L’indispensable vendeur de miel est d’ailleurs présent. Il y a toujours un vendeur de miel dans ces fêtes traditionnelles.

Notre fête savoyarde ne prend pas. Celui qui était déguisé en chef du village a vite repris ses habits de tous les jours. Cette tradition ne semble pas vraiment signifiante pour eux : image d’un pseudo-passé réinventé pour les touristes ou passé trop rude dans ces montagnes sans concession qu’ils ont surtout envie d’oublier, je ne saurais dire. On est en tout cas bien loin de l’ambiance des Schützenfest bavaroises où Dirndl et Lederhose sont de sortie avec le plus grand naturel. Heureusement, les saucissons sont extraordinaires. Regardez bien la photo : il ne peut rien arriver à un pays avec des saucissons comme ça.

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