Wonderwoman

Après un début d’année rude, il faut commencer les vacances molo. Rien de tel qu’un bon ciné en allant voir un nanar américain made in Hollywood. Je vous conseille Wonderwoman : une combinaison extraordinaire de syncrétisme et de crétinisme culturel. Wonderwoman est à l’origine une amazone. La mythologie grecque s’invite à la table des super-héros. Bien entendu, elle combat le mal pour sauver l’humanité et ici le « bad guy » n’est pas n’importe qui : il s’agit d’Ares, le redoutable Dieu de la guerre. Sans oublier l’actrice la belle israelienne mannequin Gal Gadot qui met merveilleusement en valeur les super pouvoirs de l’héroïne du comics d’un film aux accents féministes revendiqués par sa réalisatrice Patty Jenkins.

Wonderwoman mélange détonant entre mythologie et super-héros

Le film commence donc sur l’île idyllique des amazones qui s’entraînent valeureusement au combat en préparation du futur « come-back » d’Ares qui inévitablement arrivera. On trouve là tous les clichés sur l’île grecque paradisiaque où la jeune future Wonderwoman est initiée au combat au départ… contre la volonté de sa mère qui aurait voulu la protéger. Mais comme dirait Dark Vador « on n’échappe pas à son destin ». La jeune fille grandit et devient, je vous laisse deviner, forte et belle. Je dirai même très forte et très belle, voire hyper balaise et méga-canon. Il faut dire qu’avec un tel ADN… Jusque là, nous sommes dans le Hollywood bas de gamme mais classique. Je reviendrai quand même après sur la tenue vestimentaire de la Dame.

C’est alors que se produit le tournant du film et qu’il commence à prendre sa véritable dimension. Sur la plage de l’île des amazones, surgit brusquement un espion américain de l’époque de la guerre de 1914-1918 poursuivi par de méchants soldats allemands. Wonderwoman vient à sa rescousse. Il s’ensuit une scène de combat entre les amazones à cheval et arc bandé face aux mitrailleuses allemandes. Les amazones l’emportent mais leur meilleure guerrière périt sous le feu ennemi. Wonderwoman décide alors de quitter son île pour rejoindre la ligne de front et les tranchées afin de terrasser Ares.

Wonderwoman une tenue incroyable des bottes cuissarde à l’armure bustier

Nous voilà à Londres en 1918. Je vous passe les scènes jouant sur l’anachronisme entre le Londres conservateur de cette époque et les réactions de cette jeune amazone à la fois naïve et dévergondée. C’est amusant mais guère novateur. Après quelques péripéties, nous retrouvons Wonderwoman dans les tranchées pour la scène d’anthologie du film. Elle jaillit hors de la tranchée sous le feu des allemands. Ses compagnons la croient folle, mais c’est mal connaître Wonderwoman. Son armure sexy et ses protège-poignets arrêtent les balles. Elle court dans le no mans land sabre au clair, bouclier droit devant. A elle-seule, elle arrive à percer le front. Ensuite, elle arrête un sniper en sautant jusqu’au clocher d’une église. Elle ventile, elle disperse façon puzzle mais elle reste tellement belle. Elle est Wonderwoman.

Il convient de s’arrêter quelques instants sur sa tenue qui est au cœur du mythe. La plus belle invention, c’est  cette magnifique armure avec sa combinaison bustier cuissarde. Je comprends aisément pourquoi les pauvres soldats allemands prisonniers des tranchées depuis des mois ratent systématiquement leur cible. Il est à noter que Wonderwoman s’est mondialisée. Diana Prince dans la série de mon enfance dans les années 70 faisait elle dans le patriotisme sexy avec bas star et haut stripe, avec un côté disco délicieusement kitsch.

Un film au féminisme revendiqué !!!

Je sors de la salle de cinéma après ce divertissement peu mobilisateur de cerveau. Je vais faire un tour sur allociné en quête de bons mots de critiques. Alors je découvre avec surprise, des critiques dithyrambiques. Quelques extraits savoureux comme celle du critique du Parisien : « Renouvelant complètement le genre, « Wonder Woman » se démarque de tous les films de superhéros vus jusqu’à maintenant. D’abord parce que c’est une femme, et quelle femme ! En embauchant l’Israélienne Gal Gadot, la réalisatrice n’a pas fait que le pari d’un visage atypique et d’un corps de mannequin, son ancien métier. » Lui aussi a eu le cœur chaviré par la belle.

« Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l’abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l’on peut pour cela te comparer au vin. » Baudelaire

Certains parlent même d’un film féministe militant.C’est vrai que pour les barbus, cette actrice israélienne guerrière et sexy est un condensé du mal. Le film a d’ailleurs été interdit dans la plupart des pays arabes. Cela m’interpelle : le simple fait d’avoir une superhéroïne serait déjà un acte militant. Si c’est le cas, la route est encore longue…

Dernière minute, scandale, Emmanuel Macron reçoit la « Wonderwoman » noire Rihanna à l’Elysée pour parler d’éducation en Afrique. Déferlement de commentaires misogynes immédiat sur Twitter comme celui du grand intellectuel Aymeric Caron : « M. le Président, je ne sais pas chanter en me tortillant mais pourriez-vous me recevoir pour parler des droits des animaux ». J’avais peut-être tort. Wonderwoman est sans doute un vrai film engagé.

Mise à jour du 10 mars 2018 : vivement Wonderwoman 2

Gal Gadot se prépare pour le tournage de Wonderwoman 2 qui débute en mai où elle devra affronter la terrible femme panthère Cheetah. J’ai hâte de regarder ce combat félin. Sortie prévue en novembre 2019. C’est dans beaucoup trop longtemps ! En attendant, on la retrouvera avec les autres héros de la Justice League le pendant chez DC Comics des Avengers.

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